vendredi 11 mars 2011

Jardin sans pesticides

13 millions de jardiniers, plus d’un million d’hectares de terre.
Environ 5 000 tonnes de pesticides (71 000 tonnes de pesticides pour l’agriculture) ont été répandues dans les jardins ou les potagers en 2009 en France.

Les impacts sur l’environnement sont considérables : pollution des eaux, appauvrissement des sols, contamination de la faune, impact sur la santé…


Les rivières françaises regorgent de pesticides. De très nombreuses études montrent que 90% des cours d’eau contiennent des traces de pesticides, dans des proportions parfois préoccupantes.

Un jardin propre, sain et entretenu est un jardin sans pesticides. C’est un milieu vivant, pas un champ de bataille contre la nature.



10 règles pour un jardinage sans pesticides


  1. La règle d’or : Choisir des plantes faciles à cultiver, indigènes et rustiques. Acheter des plantes trop sensibles conduit à utiliser des produits qui peuvent être dangereux pour l’environnement. Plantez des variétés connues pour mieux résister que d'autres aux maladies les plus courantes : mildiou, rouille, cloque... Cibler ses achats évite les consommations d’engrais, de pesticides et d’eau. L’aspect esthétique ne doit pas être le seul élément à prendre en compte.

  2. Ne laissez jamais le sol nu. Remplissez au maximum le sol du jardin (couvre sol, fleurs, arbustes...) et pailler. Le paillage permet de limiter les « mauvaises herbes », faire des économies d’eau, favorise le développement de la faune du sol, améliore la fertilité du sol et le protège du chaud et du froid.

  3. Le compost augmente très nettement les rendements de fruits et de légumes en améliorant la fertilité du sol. L’engrais vert permet aussi d’enrichir la terre et d’étouffer les « mauvaises herbes ».

  4. La cendre de bois est un produit d’origine végétale qui enrichit la terre, nourrit les plantes sans empoisonner le sol et la faune.

  5. L’alternance et la rotation des cultures évitent l’appauvrissement des sols, les maladies. Choisir les bonnes associations de légumes.

  6. Détournez les indésirables de vos plantations. Exemple : au potager, les capucines captent une bonne partie des pucerons. Du coup les pucerons délaissent les légumes.

  7. Certaines plantes repoussent les ravageurs et les maladies. Exemple : la prêle est une plante dont la décoction renforce les défenses des plantes et le purin s'avère être un excellent fongicide naturel contre mildiou, rouille, cloque, moniliose, tavelure... Pour fortifier vos plantes et les aider à lutter naturellement contre les maladies, pensez au purin d'ortie.

  8. Préservez la faune utile au jardin comme les mésanges, les coccinelles, les abeilles…

  9. Très économique, destressant et même purifiant ! : Adoptez une binette.

  10. Contre la mousse, utilisez un scarificateur (pour éviter la mousse : aérez le sol pour améliorer la rétention de l'eau et la circulation de l'air).

Dans un jardin respectueux de l’environnement, les ravageurs sont sous contrôle : Coccinelles se réchauffant au soleil sur un paillis – Luisant - Mars 2011



La semaine pour les alternatives aux pesticides




Du 20 au 30 mars 2011 se tiendra la 6ème édition de la semaine pour les alternatives aux pesticides. 10 jours pendant lesquels des associations, des collectivités, des citoyens et des entreprises (etc…) organiseront des actions de sensibilisation, de formation et d’information pour montrer que l’on peut et que l’on doit se passer des pesticides chimiques.

La ligue pour les oiseaux (LPO) et l’Union Nationale de l’Apiculture Française (UNAF) et le WWF se joint notamment à la Semaine pour les Alternatives aux Pesticides 2011 afin de dénoncer ensemble les conséquences de l’usage des pesticides.



La situation en Eure et loir (département ou est situé mon jardin)
Pesticide et eau


En Eure-et-Loir, la qualité de l’eau subit, depuis plus de 25 ans, une dégradation constante.


L’agriculture est l’une des causes les plus décriées de cette pollution. Le jardinier y participe également.

La teneur en nitrates des eaux souterraines dépasse maintenant 50 mg/l (limite de potabilité, d’après les recommandations de l’OMS) sur plus de 40 % du territoire !


vendredi 4 mars 2011

L’abeille a le bourdon, le bourdon aussi !

Cette semaine, de nombreux articles sont parus dans la presse sur la disparition des bourdons. Ils ont diminué de 90 % ces vingt dernières années aux Etats-Unis, au Canada et la situation n’est pas meilleure en Europe.



Bien sûr, on ne connaît pas la cause de ce déclin... C’est toujours très compliqué.... J’ai pourtant des idées sur la question... comme par exemple une forte dégradation de son environnement depuis 20 ans...


Les araignées ne sont pas la cause du déclin des bourdons !



Il y a des raisons de s’inquiéter car les bourdons jouent un rôle majeur pour la pollinisation de nombreuses plantes à fleurs et sont essentiels pour la biodiversité.

A l’heure où ils commencent à sortir, voici quelques gestes pour contribuer à aider cet insecte désormais menacé :





Pour aller plus loin :

  1. Un site : http://www.sauvonslesabeilles.com/


  2. Un film : aller voir en famille le très beau film « Pollen » en partenariat avec le WWF qui sort en France le 16 mars sur la pollinisation et le déclin inquiétant des pollinisateurs. « de leur survie... dépend notre futur »

  3. Un livre et un blog : l’excellent livre « L'Etrange silence des abeilles : enquête sur un déclin inquiétant » de Vincent Tardieu. Ce livre nous livre les résultats d'une enquête menée durant deux ans aux Etats-Unis et en France, et donnent les raisons du déclin des abeilles : apiculture intensive, pesticides, parasites, virus, mauvaise gestion de l'espace rural.

Pour accéder au blog : l'étrange silence des abeilles

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